lundi 20 juillet 2009

Le jour J

Arrivée à 7h15 à la clinique. J'ai pu dormir la veille, j'arrive à peu près reposée malgré le réveil très matinal.
Je suis rapidement envoyée à tous les étages pour faire les papiers d'admission.
Puis direction la chambre pour la fameuse douche à la bétadine pré-opératoire...
Un petit Lexomil pour la route et on me fait patienter. Ni une ni deux, je m'endors...et suis réveillée par le brancardier: 10h déjà!

Je suis toujours aussi zen. Un petit cathéter dans le bras et on m'emmène dans la salle d'opération. J'échange quelques phrases avec l'anesthésiste et me voilà déjà partie.

15h30: réveil en fanfare..."Mlle P.? Il faut se réveiller maintenant". Hein? Quoi? Comment?
Je réalise péniblement que l'opération est terminée...et je me rends alors compte que je respire par la bouche et que mon nez est empaqueté dans une montagne de compresses retenue par une attèle.
Ô joie, ce n'est pas douloureux.

Impossible de sortir un son. Et pourtant je meurs de chaud sous ma couverture, j'aimerais bien que quelqu'un s'en aperçoive. Je devrai attendre une bonne demi-heure pour retrouver un brin de voix et un peu d'air frais! "Oulala mais vous êtes en nage, il fallait nous le dire plus tôt!". Hahaha...

Je passe mon après-midi à m'endormir, me réveiller, me rendormir. J'ai soif, pas un verre d'eau à l'horizon depuis hier minuit...mes lèvres sont gercées. Je voudrais boire. "Il va encore falloir attendre deux bonnes heures, Madame". Bon, bon, bon...

Le verre d'eau arrive enfin. "Allez-y doucement". Pas trop le choix avec tout ce que j'ai sur le nez...
C'est le meilleur verre d'eau qu'on m'ait servi depuis longtemps. Le plateau-repas suit puisque le "test eau" a fonctionné (comprendre: je n'ai pas vomi mon verre) mais je ne me sens pas capable d'y toucher. La brandade de morue, ce ne sera pas pour ce soir...
Extinction des feux.

20h. La porte s'ouvre. Ce n'est pas l'infirmière cette fois-ci mais mon chéri. Ca fait un bien fou de le voir. Je le sens un peu perturbé par la vision d'horreur mais il fait bonne figure et m'aide au mieux (aller demander mon numéro de téléphone pour la chambre, remonter mes coussins, me donner un verre d'eau, etc.)
Je pleure un petit coup. Je suis fatiguée et me rends compte à quel point je me sens handicapée et seule dans ce lit dont je ne peux pas bouger. Heureusement que mon homme est venu.

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